Be sure to wear some flowers in your hair


San Francisco, 4-7/9.
Pour écrire un article, le rituel est toujours le même : je me pose au calme, oreillettes plantées dans les oreilles et je commence par faire le tri dans mes photos. Je choisis toujours une playlist qui a un rapport avec le pays visité, avec une chanson qui me trotte dans la tête ou que l’on a entendu dans notre voiture de loc’, dans un taxi ou dans un magasin. Pas étonnant que certains hits s’imposent facilement comme titre des articles. C’est encore plus vrai depuis notre arrivée en Californie ! Et après The Mamas & The Papas, c’est désormais Scott McKenzie qui résonne dans mon crâne… sans surprise quand on écoute la BO de Forrest Gump dans la voiture !! Comme si la sélection aléatoire de l’iPhone pouvait être influencée par la géographie de la région visitée !


Bref, nous voilà à San Francisco ! Armés de notre city pass acheté à l’aquarium de Monterey, nous nous dirigeons directement vers le Golden Gate Park pour passer l’après-midi à la California Academy of Sciences. Vendu comme étant le seul musée vivant au monde, on est tout aussi bluffé qu’à Monterrey par la qualité des infrastructures et cette faculté à intéresser les gens les plus réticents aux sciences. A part le planétarium dans lequel j’ai perdu Adèle au bout de 5 min (dans le noir et couché dans des sièges confortables, difficile de lutter contre un vieux coup de barre !!!), l’aquarium et la forêt tropicale avaient des airs de « déjà vu ». Mais on était loin de jouer les blasés et on a apprécié revoir certains animaux rencontrés, au Costa Rica par exemple (grenouilles, perroquets, araignées, serpents, etc.). Mais on n’avait encore jamais vu de crocodile albinos, star incontestée du rez-de-chaussée et shootée par tous les visiteurs ! C’est clairement un “musée“ à visiter avec des enfants car les expositions sont très ludiques.




Malgré le ciel qui s’est subitement couvert, on ne résiste pas à l’envie de voir le Golden Gate en traçant jusqu’à Baker Beach qui offre un angle dégagé sur le fameux pont. La météo changeante comme souvent à SF et la plage quasi déserte se prêtent aux photos en monochrome.



En redescendant vers le sud, on grimpe jusqu’à Twin Peaks, les 2 collines qui culminent à 280 m et qui offrent, en temps normal, une vue panoramique sur le cœur de San Francisco transpercé par l’imposante Market Street. Pour y arriver, on retrouve les images des épisodes des Rues de San Francisco avec des poursuites en voiture dans des montées hyper raides suivies de descentes aveugles, comme un grand huit géant au milieu des voitures stationnées et des maisons victoriennes en bois.


Les maisons les plus célèbres sont les painted ladies au bord d’Alamo Square Park où tous les photographes se retrouvent pour cet immanquable cliché d’une rangée de maisons traditionnelles colorées avec en arrière plan les gratte-ciels de Downtown. Dommage pour les photos, l’une des célèbres ladies est cachée derrière un horrible échafaudage de noir vêtu qui gâche passablement le paysage…




Le lendemain, on utilise à nouveau notre City Pass qui donne également accès pendant 7 jours aux bus, aux streetcars et aux fameux cable cars. Vu les tarifs des parkings, on préfère garer la voiture dans une rue d’un quartier résidentiel et utiliser ensuite les transports en communs. Surtout les streetcars historiques qui datent de la première moitié du XXe siècle, magnifiquement restaurés et qui contribuent à l’atmosphère si vintage de SF. Les cable cars sont encore plus vieux mais il faut être motivé pour réussir à monter à bord tellement ces derniers sont pris d’assaut par les touristes ! Par exemple, au début de la ligne Powell-Hyde près de Fishermans Wharf, il y a 1h d’attente au minimum !!




On descend de notre streetcar de la ligne F-Market au niveau Powell Street pour remonter ensuite à pied vers Union Square et ses centres commerciaux. De là, Chinatown n’est plus très loin et les rues deviennent décorées de lampions, les toits en pagode et les enseignes en calligraphie chinoise font leur apparition sur les buildings.





A la fin de Grant Avenue, on admire du street art dans Jack Kerouac Alley juste derrière City Lights Books, le must-do de SF où il faut absolument acheter un livre. Pas de place dans le sac à dos, nous n’en ferons donc rien et préférons observer la Transamerica Pyramide qui perce le ciel bleu au bout de l’une des seules diagonales du centre, Colombus Avenue.





En continuant à grimper dans le quartier bobo de Telegraph Hill, on arrive à la Coit Tower qui offre la plus belle vue sur la ville. Avec un tel panorama à 360°, on ne sait où donner de l’appareil photo. C’est d’abord le Bay Bridge qui saute aux yeux, bien plus long que le Golden Gate avec près de 7200 m de chaussée au-dessus des eaux de la baie d'Oakland.





Aux pieds du Bay Bridge, l’imposante structure du Ferry Building qui date de 1898 et qui fut l’un des plus importants terminaux de transit au monde jusqu’à la fin des constructions des 2 ponts précités. L’énorme hall surmonté d’une verrière est aujourd’hui une galerie commerciale où l’on trouve moult magasins pour bobos avec du pain à la française, du thé chinois, du fromage venant directement du producteur, des légumes et des fruits bio. Les cerises à 16$ les 500 gr nous restent encore en travers de la gorge même si elles étaient effectivement super bonnes !!! C’est évidemment toujours un terminal de ferry qui permet de rallier Oakland, Alameda et Vallejo.



En continuant le tour d’horizon, on ne peut pas louper la vue sur Downtown où se dresse au premier plan la Transamerica Pyramide. Plus au nord, on remarque Pier 39, le Golden Gate Bridge perdu dans la brume derrière la colline de Pacific Heights et entre les deux, Alcatraz Island. Attention, il n’y a qu’un ascenseur pour rejoindre le sommet de Coit Tower et l’attente peut facilement atteindre 1h… qu’on oublie une fois en-haut avec le spectacle qu’on a sous les yeux !!




Maintenant que la topographie de SF n’a plus de secret pour nous, on rejoint Pier 39 et Fishermans Wharf, lieux hautement touristiques avec de nombreux magasins mais surtout point de départ de toutes les croisières vers le Golden Gate et Alcatraz. Dans le City Pass est inclus un tour d’1h sous le pont et autour de l’île prison. Tout le monde a le pass et il y a foule sur le bateau, mais la ballade est agréable et surtout cela reste le meilleur point de vue combinant ces 2 monuments, symboles de San Francisco. Vaut mieux prévoir un coupe-vent car ça souffle pas mal, pour le plus grand bonheur des kite surfeurs qui font des allers retours le long du pont !








On en a déjà plein les pattes, le dénivelé des rues de San Francisco rend les ballades assez “physiques“, mais on trouve encore un peu d’énergie pour voir le Musée Mécanique près de Fishermans Wharf. Ce musée rassemble une collection de 200 machines à pièces en tout genre : automates de fête foraine, jeux d’arcade, flippers, testeurs d’amour, etc. Une diseuse de bonne aventure nous prédit une vie prospère (!!!) et je me ridiculise devant Adèle en perdant lamentablement au flipper de la Famille Adams sur lequel j’ai pourtant passé d’innombrables heures durant ma seconde en séchant les cours de catéchisme (oui, dans une institution catholique, il y a des cours de “religion“ jusqu’au bac !!!).



On y passe un bon moment avant de grimper dans un streetcar qui nous ramène dans le quartier résidentiel où l’on a garé notre voiture. Du moins où l’on croit l’avoir parquée car on a un peu de mal à retrouver la rue dont on n’a évidemment pas noté le nom dans ces blocs où toutes les maisons se ressemblent !!


Le dernier jour, on finit notre exploration de Fog City en retournant près du Ferry Builiding pour visiter l’Exploratorium (inclus dans le City Pass), un musée génial, surtout pour les enfants, avec un nombre impressionnant d’ateliers interactifs pour faire comprendre tout en s’amusant les principes fondamentaux de la science et des technologies. Les activités sont hyper ludiques et le musée est remarquablement bien conçu, on redevient des gosses en essayant de se rappeler certains cours du collège et du lycée et très vite on en oublie le temps qui passe. Une journée n’est pas suffisante pour explorer tous les ateliers et on comprend pourquoi la billetterie propose des abonnements annuels !



On ne pouvait quitter SF sans monter dans un cable car et on saute dans le premier qui passe, nous déposant au sommet de Lombard Street, la fameuse rue en zig zag composée de 8 virages en épingle ultra serrés qui lui a valu le titre de « route la plus sinueuse des US » ! Son tracé a été dessiné pour diminuer la pente initiale trop abrupte (27%) pour certains véhicules. Aujourd’hui, la pente n’est que de 16% et la circulation est en sens unique (descente). C’est assez marrant et me rappelle une rue de GTA San Andreas mais si le temps vient à manquer pour visiter ce lieu où se bousculent des touristes du monde entier, ce n’est pas dramatique !!! Surtout que c’est super chiant à photographier, à moins d’aller sonner à l’immeuble du bas de la rue et se poster au 3ème étage pour avoir une vue “correcte“ des zig zag sans le million de pèlerin qui tente en vain de les immortaliser avec un iPad !!!

On reprend la voiture pour traverser la baie du Golden Gate jusqu’à Sausalito en empruntant les 2,8 km du fameux pont rouge… en fait la vraie couleur s’appelle « orange international ». Ce fut un grand moment, roulant décapoté sous les câbles d’acier et les énormes portes qui culminent à 230m au-dessus du niveau de la mer. Inauguré en mai 1937, sa construction, extrêmement difficile en raison des forts courants contraires de la baie et des vents violents, a été très controversée et nécessita 4 années d’ouvrage pour en faire le pont suspendu le plus long du monde jusqu’en 1964.

Envoûté par cette impressionnante construction et maintenant qu’on a vu le “dessus“, on ne peut s’empêcher au retour de faire une halte à la pointe du quartier de Presidio, à Fort Point pour en voir le “dessous“. La meilleure vue se situe sur le toit de la forteresse, coiffée par l’enchevêtrement des poutres métalliques.




Après Miami et Los Angeles, San Francisco est notre 3ème grande cité américaine et malgré la taille de son agglomération, elle est beaucoup plus accessible que les 2 premières. La visite des top sites est faisable à pied (sur plusieurs jours) et sinon il y a les irrésistibles streetcars et cable cars qui participent entre autres à l’ambiance vintage-chic-bobo-arty qu’on ressent immédiatement en arpentant les rues de la ville. Les maisons en bois de style victorien donnent aux quartiers résidentiels un cachet inimitable, renforcé par une topographie unique de 43 collines qui transforment les rues en toboggan. La vie culturelle est ultra riche, la sélection des sites à voir fut un casse-tête et 3 jours sont évidemment insuffisants pour l’explorer à fond ! On ADORE et de tout notre parcours aux US, The City by the Bay restera notre ville préférée… devant New-York !!!

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