La Vallée Sacrée



15-16/7.
Cuzco est le point de départ de la Vallée Sacrée dans laquelle il est possible de visiter plusieurs anciennes citadelles et sites incas. Certains ont subi les destructions des conquistadors qui ont récupéré les pierres pour édifier leurs églises, ne laissant que les morceaux les plus lourds et difficilement transportables. Mais avec un peu d’imagination, on peut se retrouver dans un épisode des Mystérieuses Cités d’Or, avec Esteban, Zia et Tao courant après Pichu……… ok, je vais arrêter les feuilles de coca !!!



Q’enqo (= zigzag)
En haut d’un gros rocher calcaire, on découvre l’ensemble cérémoniel de Q’enco. Il y a une grande plateforme flanquée de niche dans lesquelles étaient placées des momies lors des célébrations. Autrefois le rocher placé sur une stèle formait, avec son ombre sur la paroi à l’arrière, l’image d’un puma lors des solstices d’été. Les Espagnols l’ont détruit, pensant que c’était un Dieu vénéré par les Incas !
En explorant le site, on traverse des couloirs étroits, tel un labyrinthe de zigzags qui ont donné leur nom à cet ensemble. Enfin, dans l’une des grottes, on peut découvrir un large autel sacrificiel.




Pukapukara (= fort rouge)
On a loupé de peu le soleil couchant qui lorsque qu’il illumine les pierres de cet ancien avant-poste, leur donne une couleur rouge qui lui a valu son nom. Du fort, on distingue un chemin qui cisaille la montagne et qui rejoint la Bolivie.




Tambomachay
Après une petite marche, on tombe sur un ensemble très bien conservé en pierre ouvragée composé de bains cérémoniels et alimenté par une source qui jaillit de la montagne. Une tour, aujourd’hui effondrée, communiquait avec Pukapukara à l’aide de signaux lumineux.





Chinchero
Juste en face des ruines de Chinchero, dont nous ne verrons que les terrasses sur la montagne opposée, nous faisons halte dans un minuscule marché artisanal où des femmes s’affairent pour effectuer une démonstration de filage et de coloration de la laine. On a ainsi appris quels ingrédients naturels sont utilisés par les Péruviens pour teinter leur lainage avant d’en confectionner des ponchos, des étoles et autres vêtements.



Pendant qu’Adèle inspecte les stands, je délaisse nos hôtes pour m’intéresser à l’élaboration de l’adobe (briques de boue) servant largement à la construction des maisons individuelles.
Sur l’autre versant, j’observe les terrasses impeccablement dessinées avec au sommet, une place et des ruines incas sur lesquelles a été construit l’Iglesia Colonial de Chinchero.







Moray
En longeant les Andes et notamment le Nevado Verónica (ci-dessus) qui culmine à 5750 m, totalement à l’écart de la route principale, on arrive sur le site de Moray pour un spectacle hallucinant… et limite hypnotisant !! Dès qu’on quitte le parking, on aperçoit cet ensemble de différents niveaux de terrasses concentriques taillées dans une cuvette en argile creusée à l’origine par une météorite. Tout au fond, le centre est, d’après notre guide, magnétique et agirait sur le corps et l’esprit… comme l’accès est bloqué, nous ne pourrons vérifier ses dires mais il est vrai qu’on baigne dans une atmosphère “spéciale“. Notre guide nous fait asseoir en cercle dans les fondations des 2 seules maisons sur la surface plane et aujourd’hui détruites, en nous incitant à nous prendre par la main, à fermer les yeux et à ressentir le “mana“ qui règne dans ces lieux.




Ce site était utilisé par les Incas comme laboratoire biologique afin d’étudier les conditions optimales de chaque culture déterminée par les différents paliers. Deux autres cuvettes similaires plus anciennes mais moins profondes se situent juste à côté avec les Andes en arrière plan.

 



Salinas
Suite au spectacle des ruines de Moray, on en a déjà pris plein les yeux mais le show n’est pas fini ! Après une série de virages serrés au-dessus du vide à flanc de montagne, le minibus négocie un dernier virage pour apercevoir en contrebas les salines. Comme l’effet de surprise est total, c’est d’abord une énorme claque visuelle et on met un temps à réaliser que le tableau qu’on a sous nos yeux est vraiment réel. Des milliers de puits salants servent depuis l’époque inca à l’extraction du sel. Une source chaude en haut de la vallée alimente un cours d’eau salée qui alimente les bassins dont le sel est récolté après évaporation. Près de 400 puits sont réservés aux habitants du village pour leur propre exploitation, les autres sont destinés à la commercialisation de produits, disponibles dans l’une des nombreuses guitounes près de l’entrée.




Tout en jouant les équilibristes, on se ballade au milieu des bassins qui offrent un dégradé de couleurs suivant l’étape d’évaporation du sel allant de l’ocre au blanc en passant par toutes les nuances de beiges. Le tableau est tout simplement splendide !






Après avoir vu Cuzco et la découverte crescendo des merveilles de la Vallée Sacrée, nous sommes désormais prêts pour le site le plus extraordinaire et le plus célèbre du Pérou, la citadelle de Machu Picchu. A la veille de prendre le bus pour Ollantaytambo, puis le train pour Aguas Calientes, je n’arrive pas à trouver le sommeil, comme un gosse avant Noël. Toutes les batteries sont chargées, nos sacs sont faits, on a nettoyé nos chaussures de marche et gardé nos chaussettes les plus confortables (!!!), bref, on est fin prêt pour le grand final de notre trip au Pérou…

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