Deux F… à Miami


21-30/7.
Après avoir bourlingué pendant presque 3 mois en Amérique du Sud, en prenant un pied monstrueux à parcourir les pistes poussiéreuses d’Argentine, à traverser la Vallée Centrale du Chili au milieu des vignes ou à crapahuter sur les reliefs du Pérou… les premiers jours en Floride sont presque un “choc“ ! Le choc de tout voir bétonné, le choc de l’immensité, le choc de l’organisation qui nous paraît presque trop “organisée“, bref on a l’impression d’être deux attardés mentaux et ce pays très loin d’être exotique, nous dépayse pourtant totalement !!! On ajoute la chaleur caniculaire qui règne aux pieds des gratte-ciels de Fort-Lauderdale et qui limite notre patience à trouver une boutique AT&T pour acquérir une carte SIM, bref on est paumé !!!

Sur la highway qui nous emmène à Cutler Bay où Adèle a trouvé une chambre chez un particulier, notre Chevrolet Cruze hésite parmi les 6 voies de circulation. Je m’élance vigoureusement sur ce grand ruban, cherchant à atteindre les 130 du compteur (ou au moins les 110) mais passés les 70, je trouve que je roule déjà drôlement vite par rapport aux autres véhicules. C’est en passant devant un panneau indiquant
« MAX SPEED 65 MILES »
que je réalise qu’ici les distances sont en miles et à vouloir filer à 130, nous risquons de goûter au confort de la prison du comté !!  Et c’est ainsi que je me range gentiment sur l’une des files du milieu et cale le régulateur sur la vitesse max. Notre frêle berline se fait alors allégrement dépasser par tout ce qui roule, en général bien mieux fourni en cylindres et deux fois plus lourds ! « Ces Américains ne respectent-ils donc rien ?? ».

En quittant l’autoroute au sud de Miami, on se retrouve rapidement dans les quartiers résidentiels, un véritable labyrinthe où toutes les maisons se ressemblent (comme dans les séries TV) mais heureusement il est “relativement“ facile de s’orienter, avec les rues dont les noms sont des numéros et des points cardinaux, encore faut-il être dans la bonne ville…

Dès le lendemain, lorsqu’on entame la visite de Miami, on comprend très vite qu’à pied, il va être difficile de voir les highlights de la ville : les avenues sont gigantesques et à moins de vouloir se lancer dans un walking tour de 20 km (pardon 12,43 miles) qui plus est sous une chaleur écrasante, on se résout à explorer gentiment les alentours dans notre habitacle climatisé. On se risque à affronter les morsures du soleil de fin d’après-midi pour se balader au milieu des tours de Downtown, dans le quartier de  Little Havana et finir par boire un pitcher de bière largement mérité à Coconut Grove.








Mais Miami “centre“ n’est pas le coin qui bouge le plus surtout pendant cette période estivale. Et ce n’est que durant notre séjour à Miami Beach que l’on a pu faire connaissance avec une toute autre ville ! On change radicalement d’hébergement et de la tranquille chambre chez un particulier de Cutler Bay, on passe à la très hype auberge de jeunesse (Freehand Miami) avec piscine, DJ et soirée à thème tous les jours où se mélange la jeunesse branchée de la ville ainsi que les touristes de tous les horizons. Ce sera aussi notre première expérience en dortoir (4 personnes, faut pas déconner non plus) car vu les tarifs des chambres privatives, on n’avait pas vraiment le choix !!



On a ainsi rencontré Fernando, un jeune argentin de Buenos Aires qui a vadrouillé durant 1 mois aux USA pour finir son voyage à Miami où il vient de faire les boutiques de chaussures, ramenant ainsi pour lui et sa famille pas moins de 14 paires !! Il est vrai qu’en Argentine, les chaussures sont horriblement chères avec une paire rarement sous les 100 € ; pour un Français cela peut paraître normal, pour le pouvoir d’achat de l’argentin lambda c’est un investissement…

Outre ses artères commerçantes comme Lincoln Road Mall et ses rues piétonnes blindées de restaurants telles Espanola Way, Miami est connu pour son Art Deco District, un quartier entier longeant South Beach où les amateurs de ce style architectural ne sauront où donner de l’appareil photo !! Le jour, les façades blanches rehaussées de couleurs pastels ou flashy donnent l’impression d’être au milieu du décor d’un GTA.














Sur Lincoln Road Mall, un ancien cinéma reconverti en H&M où je perds Adèle…


La nuit, les néons finissent d’achever le cliché de la Floride qu’on avait dans la tête, bercée durant notre enfance par de trop nombreuses séries TV américaines.





Sur le sable blanc de South Beach :


Un petit tour au drugstore, ouvert 24h sur 24 bien sûr, nous fera définitivement comprendre qu’ici, tout est à une autre échelle : des pick-up à double roues garés sur le parking aux produits de consommation courante comme la lessive, le gel pour cheveux, les canettes de bière ou le bain de bouche!!





Le temps d’une journée, on ira se balader jusqu’à Key West empruntant les moult ponts qui nous font sauter d’île en île (les Keys). A nouveau, on a l’impression de se retrouver dans un décor de film au milieu des maisons en bois colorés qu’on retrouve dans toutes les rues de ce bout de terre, le plus au sud des US.





Sur la route du retour, on aperçoit dans le rétroviseur le soleil qui plonge vers la mer et on se hâte de trouver un endroit pour profiter du spectacle. On s’arrête finalement sur le Seven-Mile Bridge, un ancien pont ferroviaire datant de 1908 reconverti ensuite pour les autos et utilisé jusqu’en 1982 avant d’être fermé. Un petit tronçon reste ouvert aux piétons qui viennent y pêcher ou comme nous, admirer le coucher de soleil.



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