De retour à Bangkok


26-27/12.
C’est déjà la 3ème fois qu’on atterrit sur le vieil aéroport Don Mueang de Bangkok et je suis toujours autant impressionné par le green de golf qui jouxte la piste d’atterrissage !! Un parcours tout en longueur coincé entre 2 pistes avec en plein milieu le poste incendie et ses camions de pompiers juste à côté du club house ! Autant sur le parcours vu à Hong-Kong, il fallait être bon pour ne pas perdre ses balles dans la mer, autant là vaut mieux éviter de balancer son premier coup sur le cockpit d’un A319 en plein décollage… De plus, pour accéder si près du tarmac, j’imagine que les joueurs et leur sac sont scrupuleusement fouillés avant de fouler l’herbe du green…


Depuis la construction du nouvel aéroport international de Suvarnabhumi à l’ouest de Bangkok, celui de Don Mueang est essentiellement utilisé par les compagnies low-cost comme Nok Air et Air Asia. Mais aujourd’hui je verrai les 2 car après avoir déposé nos sacs à dos à l’hôtel et laissé Adèle au bord de la piscine, je reprends le Skytrain utilisé pour venir jusqu’au quartier des affaires de Sathorn pour aller récupérer nos amis, Virginie et Gilles, qui nous arrivent de Strasbourg.

Nos amis étant en vacances, on a prévu un programme de visite “light“ qu’ils ont approuvé et qui nous permettra de découvrir l’essentiel de la ville et des alentours. Le premier jour direction Ko Ratanakosin en prenant le Chao Phraya Express, le réseau de bateaux qui évoluent sur le fleuve du même nom en desservant une trentaine de stations. Trouver le bon bateau est assez simple, il suffit de repérer la couleur des drapeaux pour connaître les arrêts desservis, sachant que les embarcations sans drapeaux stoppent à tous les arrêts. Petit conseil : évitez le “tourist boat“ dont le ticket est 4x plus cher que le billet “normal“ (10 bahts seulement) pour des commentaires inaudibles et dans un anglais approximatif ; en plus il faut faire la file alors que pour les autres bateaux, il suffit de monter à bord et régler son dû à la contrôleuse physionomiste !!

En chemin, on a pu admirer le Wat Arun situé sur la rive ouest du fleuve qu’on a prévu de visiter en fin d’après-midi. Après avoir débarqué du mauvais côté de la berge à Tha Phra Chan, nous obligeant à reprendre un bac pour traverser, on a pu entamer notre ballade improvisée la veille, dont le point de départ est le marché aux amulettes. Un endroit étonnement calme où les marchands n’essayent même pas de racoler le badaud ! On peut y observer des locaux qui examinent minutieusement, avec des loupes d’horloger, les détails et finesses de chaque pièce ! On y trouve évidemment des colliers et des talismans censés favoriser la santé, la réussite ou la fécondité mais également des reproductions des bouddhas du pays dont le fameux en émeraude… qui n’est en réalité qu’en jade ! Il y a également des statuettes de bonzes dans toutes les tailles possibles : “XXL“ pour les temples, “L“ pour son petit chez soi ou “XS“ pour son tableau de bord. Le marché continue dans la rue perpendiculaire avec des produits plus diversifiés comme de la bouffe, des bijoux fantaisie, des souvenirs mais aussi des dentiers !!





On arrive ensuite au Wat Phra Kaew qui abrite le fameux bouddha d’émeraude dont on suit la trace depuis Chiang Rai. Mais avant d’entrer dans le sanctuaire nos 2 amis devront emprunter une file interminable pour récupérer sarongs et baggy qui leur couvriront épaules et genoux. Un conseil : prévoyez le coup (emmenez une étole et mettez un pantalon avant) car non seulement il faut faire la queue sous une chaleur écrasante mais une fois arrivé au vestiaire, il faut encore attendre que des vêtements soient disponibles et restitués par les visiteurs sortants !

Dès l’entrée, derrière le mur du sanctuaire, l’énorme chedi doré en forme de cloche masque presque totalement les autres bâtiments. Une fois à l’intérieur et malgré la foule, on en prend plein les yeux et on ne sait par où et quoi commencer tellement chaque construction est subtilement décorée. Il y a évidemment le temple principal gardé de chaque côté par des yaksha (géants mythiques) mais aussi la galerie qui fait le tour dont le mur intérieur contient de fabuleuses peintures rénovées racontant les batailles d’antan. De près, on observe que le chedi n’est pas peint mais entièrement recouvert de mosaïques dorées qui nous illuminent lorsque le soleil s’y reflète.




  



Les wat secondaires tout autour ne sont pas en reste et sont remarquablement décorés de carreaux multicolores. L’un d’eux cache d’ailleurs une réplique miniature d’Angkor Wat ; on ne comprend pas trop ce qu’elle fait là mais au moins on a pu se remémorer la visite de ce site merveilleux !





Après nous être déchaussés, nous avons enfin pu admirer LE FAMEUX bouddha dont la modeste taille (entre 66 et 75 cm suivant les guides !!) nous laisse un peu sur notre faim ; d’autant plus qu’il est placé à 5/6 m de hauteur le rendant encore plus petit !! Regardez bien la photo car je n’ai pu en sauver que 2 avant que le garde ne me les fasse supprimer et m’expulse du temple !! Ce n’était sûrement pas très respectueux de ma part mais depuis le temps qu’on le suit, je tenais à en avoir un petit souvenir !! Et avec ma taille et mon gros reflex, je passais moins inaperçu que tous les autres qui mitraillaient ou filmaient avec leur tablette et leur téléphone ! Ce qui est absurde, c’est qu’avec un bon zoom, tu te poses juste avant le seuil de l’entrée et tu peux prendre tous les clichés que tu veux… Les interdictions de photographier à l’intérieur des lieux sacrés (tout comme le dress code) sont extrêmement aléatoires en Thaïlande ; mais ça fait bien longtemps qu’on a arrêté de chercher à comprendre la logique du pays…

La visite se poursuit dans l’enceinte du Grand Palace par le Borombhiman Hall, d’inspiration française qui servit de résidence à Rama VI. Le bâtiment le plus étonnant reste Chakri Mahaprasat dont l’architecture mélange Renaissance italienne et style Thaï avec son toit rouge et vert surplombé par trois mondòp dorés (pagode) dont la centrale contient les cendres des rois Chakri (Rama de leur nom dynastique).









Pour finir, on pénètre dans le parc Dusit qui contient le palais du même nom. Celui-ci servait initialement aux audiences royales et plus tard aux rites funéraires royaux. Aujourd’hui, le grand palais n’abrite plus la famille royale dont la résidence est au nord de la ville et ne sert plus qu’aux cérémonies officielles occasionnelles comme l’anniversaire du couronnement du roi.








En sortant, on a longé le mur d’enceinte en passant devant les bâtiments du Ministère de la Défense avant d’arriver devant le Wat Pho qui contient le plus grand bouddha couché du pays ! Doré comme il se doit, il mesure 46 m de long, 15 m de haut et représente Bouddha lorsqu’il atteint le nirvâna (juste avant la mort) d’où la béatitude qu’on peut lire sur son énorme tête ! Les plantes des pieds sont décorées par les 108 láksànà, les caractères de Bouddha.







Dans le sanctuaire, on peut admirer une collection impressionnante de 394 bouddhas assis, autant dire qu’on ne s’est pas amusé à tous les regarder et dans le genre “jeu des 7 différences“, il y a également 91 petites stupas en commémoration des premiers rois de la dynastie Rama, réalisées en mosaïque colorée dont la pointe en cloche carrée est caractéristique du style Ratanakosin (souvenez-vous, c’est le nom du quartier !!).













Le soleil se couche et on n’aura plus le temps d’aller jusqu’à Wat Arun qu’on a aperçu du bateau le matin. Programmé initialement pour conclure notre marche, le temple ferme ses portes à 17h et ça tombe finalement bien car tout le monde en a plein les pattes. Nos vacanciers ont eu leur dose de temples pour la journée… et nous aussi, au bout de 4 semaines de visites dans le pays ! Les wat de Bangkok achèvent parfaitement notre parcours en Thaïlande car ils restent les plus beaux et les plus travaillés mais pas forcément les plus anciens ou les plus authentiques. On a eu la chance de voir les principaux temples et les plus vénérés dont certains font l’objet de pèlerinage de pratiquants bouddhistes venus de toute l’Asie.


On ira dîner au Fueang Nara, un petit restaurant en bois blanc découvert au pied de la station BTS Chong Nonsi qui contraste avec le style ultra-moderne des gratte-ciels qui semblent écraser l’établissement. Sur le chemin du retour à l’hôtel, on admirera les illuminations d’un arbre de Noël très original confectionné avec des vélos au pied duquel on avait déjà fait une photo souvenir le matin même…



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